Le bin-bin est un accessoire qui se porte au-dessus ou au-dessous des vêtements. Généralement fait avec des perles de verre, il a la forme d’une chaîne qu’on attache entre la taille et les hanches. Cette parure a différentes appellations. Bin-bin, terme qui vient du Sénégal, est l’appellation qui ressort souvent pour le désigner en Occident. Mais il est aussi connu sous d’autres noms à l’exemple de baya, un terme qui vient du Mali.
Saviez-vous que dans le passé, il avait un rôle esthétique et curatif ? Ainsi, en Afrique de l’Ouest, il était notamment utilisé par les femmes comme un support pour se protéger des mauvais esprits, des mauvais sorts, ou encore pour guérir certains problèmes de santé comme les maux de reins. Dès la naissance, certaines mères le mettaient également sur leurs nourrissons pour ces aspects curatifs.
Aujourd’hui, sa popularité s’est surtout construite autour de sa dimension esthétique qui en fait un accessoire de séduction. Pour en savoir plus sur la symbolique derrière cet aspect, ci-dessous un lexique des codes autour de son usage dans l’espace public d’une part, et de son usage dans l’espace privé d’autre part !
UN ACCESSOIRE DE MODE POPULAIRE QUI SUBLIME LA SILHOUETTE DES FEMMES…
L’usage public du bin-bin est une mode qui s’est propagée hors des frontières d’Afrique. Les femmes portent cet accessoire pour mettre en valeur les courbes de leur corps en ornant leur tour de taille.
Il existe une multitude de styles de parures qui répondent aux exigences et aux goûts de la personne qui les portent : bijou fait à partir de grosses perles, de petites perles, avec une chaîne en or ou en argent, et le choix de jeux de couleurs.
Au-delà de la mise en valeur de la féminité, le bin-bin est aussi utilisé comme un outil de séduction dans la sphère privée.
…ET UNE ARME DE SÉDUCTION INTEMPORELLE EN AFRIQUE DE L’OUEST…
En Afrique, l’usage privé du bin-bin tire une partie de son origine dans les parures de beauté transmises de mère en fille dans la pudeur face aux regards extérieurs. Traditionnellement, seule la personne qui partage l’intimité de la femme est ainsi autorisée à les voir, car un art subtil dont l’objectif est d’attirer l’attention de son conjoint s’est développé autour d’elles.
Cet usage fait travailler l’imagination dans un jeu de séduction de l’homme visé via la vue, le toucher, l’ouïe, et l’odorat. Cela stimule les sens de l’autre vers cette zone sensuelle du corps de différentes façons : en accompagnant la lingerie pour charmer, en attirant l’attention par le son des perles qui s’entrechoquent au rythme de chaque mouvement de celle qui le porte, en surprenant avec le choix de perles phosphorescentes qui s’illuminent dans le noir, ou en choisissant un bijou parfumé d’encens qui ajoutent une touche de mordant au look adopté.
Dans les croyances traditionnelles de certains, ce bijou a aussi une symbolique dans le domaine de la fertilité. Par exemple, dans certaines cultures, on orne les adolescentes de bin-bin à l’apparition de leurs premières règles pour signaler publiquement leur entrée dans la vie de femme. Et, il peut aussi servir à alerter la femme d’une grossesse éventuelle en mettant en évidence une prise ou une perte de poids selon le maintien exercé sur la taille de celle qui le porte.
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(Par Salimata)
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